Pois récolte 2011 La plus faible teneur en protéines depuis huit ans

La teneur en protéines fait défaut aux pois de la récolte 2011. (© Terre-net Média)

Après une forte hausse en 2010 liée à une conjonction d’éléments favorables, dont la nouvelle aide couplée aux surfaces de protéagineux en France, la sole de protéagineux a fortement reculé en 2011 du fait du changement de contexte : prix élevé des céréales, non-reconduction de l’aide à la diversité des assolements, hausse des surfaces d’orge de printemps… L’Unip revient ainsi sur « la nette diminution en 2011 de la production de pois (700.000 t contre 1,1 million de tonnes l’an dernier), résultat d’une baisse des surfaces (188.000 ha contre 247.000 ha en 2010) et de rendements particulièrement faibles (37 q/ha contre 46 q/ha en 2010) ».

Le plus faible taux de protéines depuis huit ans

Au niveau de la qualité cependant, « étant donné les bonnes conditions de récolte, les teneurs en eau et la qualité visuelle sont très satisfaisantes : peu de grains splittés, tachés, attaqués par les insectes, peu d’impuretés et de grains germés ». En revanche, les analyses réalisées par Arvalis-Institut du végétal, révèlent « une teneur en protéines particulièrement faible dans la moitié Nord de la France, conséquence du temps exceptionnellement sec d’avril et de mai qui a entraîné un stress hydrique très pénalisant et un mauvais développement des plantes mais qui a aussi limité la fixation de l’azote. Il est un peu plus élevé dans le Sud. Néanmoins, la valeur moyenne mesurée cette année, 21,4 % de la MS, est la plus basse observée depuis huit ans. » Quant aux débouchés, cette baisse du niveau de la protéine n’a qu’un « faible impact en alimentation porcine : à ce niveau, le pois reste très riche en lysine et permet de complémenter les céréales moyennant un ajustement limité des rations. Pour l’alimentation humaine, ce critère n’a pas d’impact pour les usages en graines entières mais peut en avoir pour les ingrédients agro-alimentaires. »

Retrouvez l’intégralité de la note qualité des pois 2011 en cliquant sur le lien.

Par ailleurs, l'Unip a mis à jour et publié les recommandations régionales et les caractéristiques des variétés de pois d'hiver, de pois de printemps et de féverole de printemps aux adresses suivantes :

http://www.unip.fr/pois/varietes/pois-dhiver.html

http://www.unip.fr/pois/varietes/pois-de-printemps.html

http://www.unip.fr/feverole/varietes/varietes-de-printemps.html

 

Production mondiale : la donne change   L'Australie augmente fortement sa production et ses exportations de féveroles. (© Terre-net Média) La production de pois sec aux États-Unis est estimée à 245.000 t en 2011, en recul de 400.000 t (- 62 %) par rapport à l’an dernier, rejoignant ainsi le niveau de 2003. Cette chute s’explique avant tout par la baisse de 52 % des surfaces à 148.000 ha, notamment dans le premier état producteur de pois, le Dakota du Nord, où les surfaces semées sont passées de 174.000 ha en 2010 à seulement 34.000 ha en raison de conditions pluvieuses qui ont empêché des semis. Avec les baisses de production au Canada (- 1 Mt), en France (- 0,44 Mt) et aux États-Unis, l’offre mondiale en pois sur cette campagne a perdu 1,8 Mt (hors reports de stocks) par rapport à la précédente. En contrepartie, l’Inde a fortement augmenté les prix garantis pour les légumes secs de façon à augmenter sa production intérieure, de pois chiche en particulier. Après avoir plafonné autour de 100.000 t entre 2006/07 et 2009/10, les exportations australiennes de féverole ont bondi à 273.000 t en 2010/11, en raison d’une nette augmentation de la production accompagnée de stocks plus importants. L’Égypte est la première destination : près de 200.000 t en 2010/11, campagne où la France avait expédié 245.500 t vers ce pays. L’Australie exporte également des féveroles vers l’Arabie saoudite et, pour de petits tonnages, à une multitude d’autres pays du Moyen Orient et d’Asie.